Cela fait des années qu’elle tourne, qu’elle grandit, La Boule Rouge.

Depuis 2013 et sa genèse par les créateurs, Constance DOLLFUS et Clément HENAUT, les auditions, les résidences, les avant-premières, jusqu’à l’annonce tant attendue et le fameux showcase de présentation du 8 janvier dernier au Casino de Paris : le spectacle, abouti, arrive enfin à l’affiche du 26 Avril au 7 Juin 2019 au Théâtre des Variétés pour 15 représentations exceptionnelles.

La Boule Rouge, c’est l’occasion de se plonger dans le Paris des Années Folles, mais d’une manière on ne peut plus audacieuse : en plus des compositions originales, on retrouve dans le spectacle des chansons contemporaines, subtiles adaptations, nécessairement swing et jazzy, de très grands succès de notre époque. Un parti prix risqué, certes, mais qui ouvre des possibilités presque infinies et promet déjà une originalité rare.

Découvrez sans plus attendre le clip officiel de ce spectacle hors norme.

Et voici, en diaporama, l’ensemble du cast !
(Photos Wuddhy Fernandes – SmartProd 1)

La Boule Rouge
MAXIME GUERVILLE

MAXIME GUERVILLE interprète le rôle de Charles de l’Arquebuse, jeune homme issu d’une famille bourgeoise aux mœurs conservatrices. C’est un rêveur peu sûr de lui en quête de reconnaissance et d’accomplissement de soi.

 

EVA GENTILI

EVA GENTILI interprète le rôle d’Eva, chanteuse à la Taverne du Baron, un piano-bar parisien peu fréquentable. C’est une femme charismatique qui intimide et impressionne. Toutefois derrière cette assurance apparente, elle dissimule de vraies fragilités.

ANGÉLIQUE MAGNAN

ANGÉLIQUE MAGNAN interprète le rôle de Madeleine de l’Arquebuse, une femme douce, timide et effacée qui tentera de sortir du joug de son mari grâce à l’influence de sa bonne, et entrera définitivement dans l’ère moderne des années 1920.

LAURENT MALOT

LAURENT MALOT interprète Antoine de l’Arquebuse, un homme d’affaire arrogant et caractériel, à cheval sur des principes moraux d’avant-guerre. Ses convictions le feront s’indigner devant les changements sociaux qui s’opèrent au cours de cette période.

DIMA NOVIK

DIMA NOVIK interprète le rôle de Jean, le barman de la Taverne du baron. Ancien amant d’Eva, il entretient une relation tumultueuse avec la serveuse Rose.

MÉLODIE MOLINARO

MÉLODIE MOLINARO interprète le rôle de Rose, une serveuse à la Taverne du baron. Rose est une jeune femme rationnelle qui peine à s’épanouir dans un univers qui lui paraît morose et peu enthousiasmant. Elle vit également une relation avec Jean, l’ancien amant d’Eva.

SIMON FROGET-LEGENDRE

SIMON FROGET-LEGENDRE interprète le rôle de Roger, le pianiste de la Taverne du baron depuis de nombreuses années. C’est un grand timide qui peine à trouver sa place dans ce bar où de fortes personnalités mènent la danse. Il est malgré tout de très bonne composition et se contente d’un rien. Grâce à lui, le destin de la Taverne du Baron va changer radicalement !

LÉA RULH

LÉA RULH interprète le rôle de Louise, une bonne espiègle et maligne au service d’une famille aristocrate de Paris, appréciée pour sa franchise et ses maladresses habituelles. Sa loquacité et son attitude déterminée rythmeront l’intrigue de la pièce.

MARIETTE WEST

MARIETTE WEST interprète le rôle d’Alice, une jeune serveuse à la Taverne du Baron. Bien que naïve, elle parvient à apaiser les conflits à sa façon avec un optimisme à toute épreuve. A 17 ans, elle en connaît déjà beaucoup sur la gent masculine.

REMI PALAZY

REMI PALAZY interprète le rôle de Paul Dumont Delacroix et forme avec Edouard le duo d’acolytes de Charles. Il est un personnage raffiné, intellectuel, qui fait très attention à lui et à son image. Homosexuel inavoué et doté d’un sens certain de la répartie, il assumera petit à petit son penchant pour les garçons.

GUILLAUME SOREL

GUILLAUME SOREL interprète le rôle d’Edouard Brasseur, jeune homme issu d’une bonne famille : il est l’autre fidèle compagnon de Charles. Séducteur un peu raté, Edouard aime la fête, le divertissement et les sorties en tout genre.

BAPTISTE JUGE

BAPTISTE JUGE interprète le rôle de Maurice, un client habitué de la taverne avec un goût prononcé pour l’alcool. Il interprète également le rôle de Henri Leroux, ami de la famille de l’Arquebuse.

YANN SEBILE

YANN SEBILE interprète le rôle d’Alphonse Berthier, le bras droit d’Antoine de l’Arquebuse. Opportuniste et manipulateur, il arbore généralement une attitude faussement maladroite, dissimulant ainsi ses vraies intentions. Il interprète également le rôle de Célestin, un déménageur.

SEBASTIEN BRUMAUD

SEBASTIEN BRUMAUD incarne le rôle de Ruby, un travesti diva qui s’assume pleinement. Il rejoint les membres de la Taverne du baron dans l’espoir qu’on découvre enfin son talent et d’approcher son but ultime : devenir la nouvelle meneuse de revue connue du tout Paris. Il interprète également le rôle de Fernand, un client habitué de la taverne.

JUNE VAN DER ESCH

JUNE VAN DER ESCH interprète le rôle de Petra une jeune allemande fraîchement arrivée à Paris qui ne parle pas un mot de français. Vivant une intégration difficile dans un climat hostile à tout semblant d’amitié franco-allemande, Petra est sûre d’elle et n’entend pas se faire marcher dessus.

LILLY CARUSO

LILLY CARUSO interprète le rôle de Jeanne, une adolescente tout droit sortie de sa province. C’est un personnage d’une timidité maladive qui peine à se faire entendre du haut de sa petite voix aigüe. C’est une jeune fille à la fois touchante et émouvante.

MARIE-STELLA PERRON D'ARC

MARIE-STELLA PERRON D’ARC interprète le rôle d’Ernestine, une ancienne infirmière revenue du front. Marquée par les horreurs de la guerre, elle n’a plus toute sa tête. Elle joue également le rôle de Denise, prostituée de la rue Blondel.

SIMON LEHURAUX

SIMON LEHURAUX interprète le rôle d’Eugène, batteur du jazz-band Il signe également la direction musicale du spectacle.

TRISTAN GARNIER

TRISTAN GARNIER interprète le rôle de Gustave, saxophoniste du jazz-band . Il interprète également les rôles de Charles de l’Arquebuse et Paul Dumont Delacroix.

NICOLAS ZENTZ

NICOLAS ZENTZ interprète le rôle de Léon, contrebassiste du jazz-band.

THOMAS MESTRES

THOMAS MESTRES interprète le rôle de Felix, trompettiste du jazz-band.

LÉA DUBREUCQ

LÉA DUBREUCQ interprète les rôles d’Eva, Madeleine de l’Arquebuse, Rose et Ernestine.

JEAN-BAPTISTE SCHMITT

JEAN-BAPTISTE SCHMITT interprète les rôles de Paul Dumont Delacroix, Charles de l’Arquebuse et Edouard Brasseur.

MARINE LLADO

MARINE LLADO interprète les rôles de Rose, Alice, Louise et Jeanne.

GUILLAUME PEVEE

GUILLAUME PEVEE interprète les rôles de Jean et Edouard Brasseur.

CHARLINE BONREPAUX

CHARLINE BONREPAUX interprète les rôles de Louise et Ernestine

JULIEN ROUQUETTE

JULIEN ROUQUETTE interprète les rôles d’Alphonse, Maurice et Jean.

OLIVIA MASSERON

OLIVIA MASSERON interprète les rôles d’Alice et Jeanne.

ALEXIS MAHI

ALEXIS MAHI interprète les rôles de Ruby, Henri et Alphonse.

La Boule Rouge s’inscrit dans le contexte tout particulier qui suit la fin de la première guerre mondiale, une période empreinte d’une envie de renaître à la vie, de faire preuve enfin d’insouciance et de légèreté après ces années si difficiles. Paris devient le lieu de toutes les émancipations, où l’on se doit de briser les règles et les tabous. Les Années Folles prennent possession de la capitale, accompagnées par les sonorités nouvelles du jazz, du swing, et toutes les danses qui en découlent.  Pourtant, le reste du pays se tient bien éloigné de ces nouvelles passions parisiennes.

Deux univers bien différents que le spectacle va faire se confronter.

Tout commence un soir de novembre 1925 avec Charles et ses amis de toujours, errant dans les rues de Paris. La soirée se termine au comptoir de la décrépie Taverne du Baron où ils sont fascinés par l’ambiance sordide qui incite à la débauche, où les mâles n’hésitent pas à peloter des serveuses. Les employés de ce piano-bar morose rêvent de succès comme à La Coupole, haut-lieu festif et emblématique de l’époque… Charles, pourtant élevé par des parents très conservateurs, se retrouve alors dans l’entreprise de sa vie : racheter l’établissement et le transformer en véritable cabaret de Music Hall.

Bien que les artistes soient nombreux sur scène, on identifie rapidement le rôle de chacun et le monde auquel il appartient, même si certains ne manqueront pas de vouloir glisser d’un univers à l’autre, voire y parviendront. Les belles lumières et les nombreux décors habillent parfaitement la scène, que le jazz band live finit de remplir de la plus belle des manières.

Les adaptations de chansons contemporaines fonctionnent parfois très bien (comme I’m so excitedS’il suffisait d’aimer, ou encore le meddley du début du second acte), parfois un peu moins, restant somme toute peut être trop proches encore de l’original, mais l’exercice reste un petit exploit.

 

Et bien sûr, comme on était en droit de l’attendre, ça danse aussi très bien. Solo magique, duo intimiste, trio subversif, collectif endiablé, les chorégraphies sont précises et abouties.

Certains tableaux sont particulièrement réussis, par l’humour qui s’en dégage (scène du casting, aparté de Roger, le pianiste, avec le public), par la qualité du travail de chant et d’adaptation musicale (le meddley du début de l’acte) ou par l’énergie générale qui s’en dégage (avec en première place, bien sûr, le tableau final).

L’humour, ce spectacle n’en manque pas. Il est porté par quelques personnages emblématiques. Nous retiendrons Louise (Léa Rulh), l’incontrôlable Ernestine (Marie-Stella Perron d’Arc), l’irrésistible travesti Ruby (Sébastien Brumaud), l’exubérante Pétra (June Van Der Esch), la touchante Jeanne (Lilly Caruso), avec une mention spéciale à Roger le pianiste (Simon Froget-Legendre) pour son monologue intimiste.

Les costumes signés Flore et Christine LECLERCQ sont superbes. On a particulièrement apprécié les effets Art Déco discrets dans certaines robes.

Beaucoup de bonnes et belles choses donc. Et pourtant, on reste malgré tout sur notre faim. L’ensemble du spectacle suit pour ainsi dire une sorte de courbe sinusoïdale alternant moments forts et moments de moindre intensité, sans doute à cause de scènes de comédies un peu trop longues, parfois superflues, qui cassent le rythme de l’ensemble. Sans en arriver à un opéra-rock, nous sommes d’accord, mais en mettant encore plus en avant la musique et le chant, cet écueil aurait pu être évité.

Car oui, au final, ces Années Folles, on veut les voir, les entendre, les vivre plus pleinement encore, même dans les moments d’adversité. Et oui, on veut découvrir cette Boule Rouge, qui d’ailleurs, n’est malheureusement jamais nommée, au point, presque, de se demander si on va finir par la découvrir un jour. On voudrait voir arriver les plumes plus vite,  l’insouciance exploser littéralement. Certes, on est servi lors du dernier tableau. Mais c’est justement le dernier…

Les chansons les plus fortes et les mieux interprétées l’ont été lorsque plusieurs artistes les partageaient, avec une belle harmonie et une vraie énergie. C’est ça qu’on aurait sans doute aimé voir encore plus, les solos étant souvent un peu en-deçà, le stress de la première n’aidant d’ailleurs sans doute pas.

Mais ce qu’on ne niera pas, c’est l’enthousiasme qui anime l’ensemble de la troupe et qu’on ressent à chaque instant. On perçoit la volonté de tous de porter ce projet au plus haut après des années de travail de la part des créateurs. Arriver sur la scène du Théâtre des Variétés est une belle récompense, et nous souhaitons sincèrement que les 14 dates restantes riment avec succès.

Crédit photo : ©BenH Photography

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by Franck – le 27/04/2019

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