« Il FALLAIT faire ce spectacle! » Les Divalala entendent diffuser de Lalamour et elles n’investissent pas la scène du Palais des Glaces pour faire de la figuration. Lundi 11 octobre 2021, elles jouaient leur Première date parisienne avec une générale de presse.

Nous avions adoré leur dernier spectacle, à l’occasion duquel nous les avions interviewées. Force est de constater que leur énergie et leur créativité ne les ont pas quittées. Plus encore, la crise sanitaire et les entraves affectives qu’elle a engendrées les ont inspirées. Il est grand temps de renouer avec les plus intenses, insolites, dramatiques, comiques, extatiques des chansons d’amour ! Embarquement immédiat pour un show pétillant, fougueux et touchant, avec le trio aux commandes.

Elles arrivent sur scène toutes de doré vêtues. A chacune son costume, sa pièce forte. Elles apparaissent comme trois princesses rebelles, un peu punk, un peu cocktail. Explosif, ce cocktail prend voix grâce à leurs harmonies splendides. La voix enveloppante et solaire de Gabrielle Laurens répond aux aigus de celle, flûtée et cristalline de Marion Lépine, qui complète le timbre sensuel et modulé d’Angélique Fridblatt.
A cappella, chacune maîtrise sa voix à la perfection, rendant l’interprétation d’une clarté et d’une pureté impressionnantes à l’oreille. A trois, elles chantent les textes et la mélodie de l’accompagnement instrumental, s’autorisant des variations, des onomatopées… Le tout est servi par des chorégraphies drôles et sobres, qui ajoutent ce qu’il faut pour donner corps aux chansons de leur répertoire. Derrière elles, des jeux de lumières colorées très efficaces, qui habillent joliment la scène du Palais des Glaces. Une « cage de lumière » pour reprendre les termes de Freddy Viau, le metteur en scène.
Les costumes participent à faire des chanteuses les divas qu’elles incarnent sous les projecteurs. Dorée, écarlate, argentée, rose, fluo, noire, métallisée, pailletée…Les nuances de l’amour passent aussi par les tissus imaginés par Marie-Caroline Béhue, le maquillage de scène et les perruques de A&R Atelier de Perruques.

« On va s’aimer, dans un avion, sur le pont d’un bateau… -Bah bravo l’empreinte carbone ! »

Les apartés sont l’occasion pour les artistes de montrer qu’en plus de la voix, elles savent manier le verbe. Chaque intervention est un régal de jeux de mots, de vocabulaire, de drôlerie, d’émotion et souvent, d’impertinence. C’est peut-être l’un des maîtres-mots de leur spectacle. Les Divalala se permettent des audaces humoristiques, un ton piquant qui fait mouche dans la salle. Leur discours emprunte des éléments à l’actualité. Plusieurs éclats de rire se font entendre dans la salle. De mashups en reprises étonnantes, le pied ou la tête se balancent, le cœur se serre ou se remplit de bonnes ondes. Le répertoire ciselé de chansons d’amour passe des classiques –Je vais t’aimer, Est-ce que tu viens pour les vacances?– à quelques pépites qui ressurgissent comme de douces surprises. On retient leur prestation hypnotique pendant Madame Rêve, et leur scène de fausses candides pendant Les Garçons dans les vestiaires.
Lorsqu’elles jouent avec le public, les chanteuses ne cèdent pas à la facilité d’un intermède comique qui met le spectacle en pause. Chaque intervention fait partie intégrante du spectacle et, si une personne du public est sollicitée, c’est pour que le spectacle continue de plus belle!

Les Divalala chantent l’amour dans tous ses états. Leur spectacle propose d’en explorer les variations et les déclinaisons avec délicatesse, insolence et surtout, une profonde humanité. Une démonstration de talent, un bel hommage aux artistes du répertoire et une grisante ode à l’amour!

Pour soutenir le projet de captation d’une représentation, afin de promouvoir le Lalashow, c’est juste ici!

by Valentine Ulgu-Servant

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