Après une série de représentations écourtées en 2020 et une reprogrammation annulée en 2021 pour cause de pandémie, Mon Premier Lac des Cygnes est enfin de retour au Théâtre Mogador.
Nous avons eu le privilège d’assister hier à la Première de cette saison 2022-2023. Et nous n’étions pas les seuls à attendre avec impatience ce retour, à en juger par la foule de familles qui avaient fait comme nous le déplacement pour savourer le spectacle. Avec cette petite touche de magie en plus : beaucoup d’enfants avaient revêtu justaucorps et tutu pour faire de cet événement une véritable fête.

crédit photo : Toï Toï Toï

Revenons peut-être avant tout à l’intention première des créateurs de ce spectacle : Mon Premier Lac des Cygnes a été écrit, pensé, construit, pour faciliter l’accès aux plus jeunes à l’oeuvre classique de Piotr Ilitch Tchaïkovski et Vladimir Begitchev que nous connaissons tous. L’histoire s’en retrouve simplifiée, en partie contée pour aider à la compréhension, et la durée raccourcie (2 actes d’une quarantaine de minutes chacun).  Une réécriture mais sans trahison, la fin heureuse étant d’ailleurs une des fins possibles du Lac des Cygnes, même si nous en connaissons tous d’autres plus tragiques. Un travail d’orfèvre que nous devons à Clément Hervieu-Léger, Sociétaire de la Comédie Française

Et surtout, aucune concession n’a été faite quant à la qualité du ballet présenté. Le directeur artistique du spectacle, qui interprète également le rôle de Wolfgang, est Karl Paquette, ancien Danseur Etoile à L’Opéra National de Paris. Le chorégraphe n’est autre que Fabrice BourgeoisMaître de ballet à l’Opéra de Paris. Quant au créateur des costumes, c’est encore un nom prestigieux : Xavier Ronze, créateur de costumes et responsable du service costumes pour le ballet de l’Opéra de Paris.

S’il fallait des gages de qualité, ils sont là.

crédit photo : Julien Benhamou

Durant ces deux actes, l’ensemble du public, des plus jeunes aux plus âgés, se laisse emporter et éblouir par la grâce, la légèreté, l’agilité, l’élégance. On passera du château à la forêt, où se trouve le fameux lac, au moyen d’un décor épuré et efficace signé Nolwenn Cleret, que les lumières de Thierry Cunche habillent à chaque fois de manière parfaite.

Les applaudissements fusent dans la salle à la fin des tableaux les plus marquants. La prouesse dans la simplicité, l’excellence dans le naturel. De quoi faire naître mille et une émotions, comme lors de l’incroyable série de pas des 4 petits cygnes.

Qu’ils tiennent des rôles principaux ou secondaires, tous les danseurs et danseuses sont absolument exceptionnels. Anastasia Hurska est tout simplement divine dans le rôle d’Odette.

crédit photo : Julien Benhamou

Mêlés à un tonnerre d’applaudissements plus que nourris, ce sont des « bravos » mérités, clamés tant par les adultes que par les enfants, qui sont venus conclure cette féerie. Avec, au final, pour beaucoup de spectateurs, l’envie de découvrir encore plus l’univers du ballet, signe que l’objectif a été non seulement atteint mais aussi largement dépassé.

crédit photo : Toï Toï Toï

crédit photo : Toï Toï Toï

Nous avons pu partager un instant avec les artistes dans un salon du Théâtre Mogador. Karl Paquette, manifestement ému, a eu un mot pour chaque personne ayant permis à ce spectacle non seulement d’exister mais aussi de revenir à l’affiche. Des remerciements mérités auxquels nous associons les nôtres, et que nous lui adressons aussi personnellement tant ce spectacle a su nous toucher.

crédit photo : Toï Toï Toï

crédit photo : Toï Toï Toï

Le spectacle est à l’affiche du Theâtre Mogador jusqu’au 5 Mars 2023,
et nous vous invitons ardemment à le découvrir vous aussi.

by Franck

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